Le matin, 7h37.
Ohoh je suis presque en avance.
Ah le matin.
Pourtant, je me lève en avance, largement. Environ 6h30, ou 6h39, ou 6h48 si mon réveil sonne plusieurs fois.
Et donc là, c'est la rue qui descend vers ma gare (Sans dec') , pour prendre un train (tu prends vraiment les lecteurs pour des buses ?) qui arrive à 7h44. Comme c'est la ligne J, le train sera fatalement en avance - Car c'est jamais dans le bon sens le décalage horraire, loi de Murphy ftw -.
Notez que je perds quand même 30 secondes à prendre ce magnifique lever de soleil que mon portable gâche complètement avec sa qualité en mousse. Tous les matins, je pars en retard en partant de chez moi (comptez 12-15 minutes pour arriver à la gare, elle doit se trouver à un petit kilomètre), MAIS POURQUOI ?
Le net tout simplement.
Ce qui me permet de me lever, mon petit Carroussel quotidien.
Et donc je cours.
Je cours.
Et j'oublie.
Je savoure le vent glacial métropolitain du matin m'arriver dans la tronche, esquiver les déjections canines et autres déchets, parer l'attaque du matinal qui ouvre ses volets manquant de m'éborgner, la pluie qui pénètre mes vêtements (Allez, il pleut à Paris ?), zigzaguer entre les voitures pour traverser deux fois la route, entendre la sonnerie du passage à niveau qui me prévient que je suis vraiment à la bourre et que je dois me taper 200 mètres en sprint et surtout l'escalier me permettant de passer de l'autre côté de la voie, finissant de me casser les jambes.
Sous cet air faussement ironique j'aime courir, quand il y a un "but".
Et c'est vrai que j'oublie momentanément les petits tracas de la journée qui arrive à grands pas.
Courir, pour s'échapper.
Fuir plutôt. Fuir le passage adulte, fuir les tracas, fuir sa vie, ou plutôt la préserver.
Notons, que j'exècre courir pour ne rien faire, juste pour faire du sport. Non non non, le sport comme cela ce n'ets vraiment pas pour moi, je préfère à la limite courir après une balle, qu'elle soit jaune ou blanche.
Et pourtant ce matin, je suis parti tôt de chez moi.
Si si tout fier que j'étais, il était 7h25 !
Je descendais donc cette fameuse côte, que je pouvais suivre tranquillement. Seulement quelque chose n'allait pas...
Et j'ai couru, encore.
Moi aussi, je cours.
RépondreSupprimerEt à chaque fois, je pense aux vieux qui me regardent en pensant "Aaah, les jeunes, prennent plus le temps" (si si, je lis les pensées des vieux). Et à chaque fois je me dis que c'est justement parce que je prends le temps de faire les choses le plus longtemps possible, qu'il fallait que j'abrèges un max le temps entre chaque chose. Et dans tes dents le vieux. J'aime pas les vieux.